L’Ecole secondaire en 1972

L’ouverture des classes à l’école secondaire de Pain Court en septembre 1972, comptait la trente-huitième inscription aux cors secondaires depuis sa fondation, en 1935. Les circonstances qui on servi à la décision d’établir une école secondaire à Pain Court étaient multiples. Les obstacles qui avaient été placés pour rendre l’étude de la langue française en Ontario plus difficile, d’abord par le gouvernement provincial qui avait passé le règlement 17 en 1910, et ensuite, par les soucis de Mgr. Fallon, au niveau d’administation religieuse dans le diocèse, ont servi peut être à donner aux responsables, l’élan et le courage nécessaires pour initier l’établissement de l’école secondaire. La cancellation du règlement 17 par le gouvernement provincial, la disparition de Mgr. Fallon et le changement d’attitude des autorités éducationnelles provinciales. envers le français, servaient de stimu-lant au curé Zotique Mailloux, la commission scolaire et son secrétaire, de se rendre à Toronto pour demander au ministère d’établir une école secon-daire à Pain Court. Accompagnée par le préfet du Canton de Dover,M.Earl Montgomery, la délégation se présentait devant le sous-ministre du ministère, le docteur Rogers, et présenta ses arguments. Le sous-ministre s’informait de l’attitude des autres groupes dans la municipalité envers l’établissement d’une école secondaire à base française, à Pain Coutr. M.Montgomery qui faissait partie de la délégation, fut présenté comme le prési-dent de la loge Orangiste à Dover Centre et M. Montgomery répondit favo-rablement aux questions. Et c’est alors que, en septembre 1935, M. Alphonse Laforêt, assisté de Soeur Marie du Calvaire, surveillait les premières inscrip-tions à l’école de Continuation de Pain Court.

 

L’établissement de cette institution assurait à l’élément canadien-français la possibilité de préparer localement des candidats à l’école normale de l’université d’Ottawa et d’assurer un personnel compétent pour les écoles bilingues de la région. Les Principaux laïcs à l’école de Continuation se lisent comme suit: Alphonse Laforêt, Maurice Lacasse, Richard Drouillard. L’administration de l’école passa ensuite aux Sœurs Grises de la Croix qui nous ont fourni des religieuses compétentes pour continuer le travail nécessaire; mentionnons entre autres, Mères Gisèle, Andréa, Marie Lionel, St. Antoine de Padoux, etc. En 1968, l’école vint à faire partie du conseil d’éducation du Comté de Kent et le Principal actuel, M. Amédée Emery fut chargé de la direction de l’école.

La rédaction. des événements cités en haut indique une suite logique d’événements et ne mentionne pas les difficultés et les ennuis que les Commissions scolaires ont dû subir au cours de ces 38 années. A cet effet, un témoignage de reconnaissance très profond doit s’adresser à tous ceux qui ont fait partie de ce groupe qui a contribué si vivement à fournir aux paroisses de Pain Court et de Grande Pointe l’opportunité d’une éducation secondaire bilingue chez-nous. Les raisons et les motifs qui ont servi a établir l’école de continuation de Pain Court existent-ils encore? La réponse à cette question est dans le cœur des générations actuelles et futures qui détermineront l’avenir de l’école, soit comme Commissaires, soit comme parents, soit comme élèves. Les motifs qui ont servi à l’établissement de l’école étaient légitimes et la preuve est bien vivante. L’alimentation de personnels enseignants aux écoles bilingues de la région a été assurée, et ceux qui ont choisi d’autres vocations rendent témoignage de la qualité des cours rendus. La rédaction de ce petit résumé nous rappelle le premier local établi à l’étage supérieur de l’école primaire et la construction de l’école actuelle en 1953, les divisions de temps à autres créées par les contribuables, les essais du ministère de fermer l’école, les variétés de contributions par les écoles fondatrices S.S. No. 13, No. 7, No. 4 et No. 3, l’addition de No. 9 en 1946, l’établissement du système de transport en 1946, le premier de la péninsule, et l’exhibition de notre premier autobus à la foire de Leamington.

L’histoire de l’école secondaire de Pain Court est encore très vivante et malgré toutes ses difficultés encourues pour résoudre ses problèmes, indique un record remarquable et glorieux pour la vie scolaire de l’époque. A cette occasion de Noel 1972, remercions la divine Providence pour l’inspiration donnée à tous les dirigeants et espérons que l’avenir nous réserve une continuation plus ou moins modifiée du programme établi en 1935.

Contribution de M. Edmond Chauvin, professeur, 1972 Bulletin de Noel